The Madness Trip

LES AVENTURES DE VIVI

SABADI LES AMIS

Les retrouvailles tant attendues à l’aéroport de Vientiane, le choc de la réalité!
L'aventure avec l’équipe de vagabonds peut commencer. Une première nuit en Guest House pour se remettre de 18h d’avion. Et, dès le premier jour, je suis piquée sur chaque œil par un moustique. Welcome to Laos!

On voyage à pied et en stop avec notre maison sur le dos autour de 15 kg. Le stop au Laos à quatre personnes fonctionne plutôt bien. On vit avec 2-3 euros par jours et on dort sous tente. On prend le temps de découvrir de magnifiques paysages, et l’on prend le temps du voyage. La destination ne compte pas. On se lave dès qu’on voit un point d’eau ou une rivière. On oublie la douche quotidienne.

Quand on dort en tente, les surprises matinales sont parfois surprenantes. Comme se faire réveiller par la police ou par les habitants du village. Se faire réveiller avec une liqueur à 45% la journée ne peut être qu'explosif! Cela donne une dynamique dans notre quotidien. Parfois, les gens nous invitent à prendre l'apéro chez eux puis nous proposent de rester dormir. Même sans parler la langue, on communique par le sourire et la bienveillance.

Depuis Vientiane, on prend en direction du nord du Laos. On passe par Van Vieg et le besoin de se ressourcer se fait ressentir. On profite pour se reposer et se baigner dans la rivière. Ensuite, on passe par Luang Prabang qui est une grande ville très prisée par le tourisme. Puis, on arrive à Pongsali, la ville au nord du Laos. Nous sommes tout au nord du Laos. À cette époque, une seule route pour monter et descendre. Alors une idée un peu folle se profile chez les garçons.
Et si l’on passe par la rivière sur une barque? Alors on se rend au village pour acheter une barque. Elle nous coûte 40 euros chacun. Bizarre, ce fut tellement facile. Enfin, on verra cela plus tard.

On la nomme la folle vagabonde. Le combo des vagabonds et de la folie de ViVi. C'est peu dire, mais nous voilà embarqués dans une folle aventure.

Nous sommes restés six jours sur notre barque. Chaque soir, on trouve un bout de plage pour manger et camper et chaque matin, à l'aube, on repart pour huit d'heure de barque, avec une petite pause à midi pour manger et se laver. C'est loin d'être un long fleuve tranquille. Par endroit, les rapides sont forts et la barque peut se coincer et taper fort. Puis, sortie de nulle part, la barque s'engorge dans un rapide. On prend la vague de plein fouet. En quelques minutes, la barque coule...

La baba coule (jeux de mots de mon ancien colloque en Suisse).

Alors qu'on nage en essayant de récupérer toutes nos affaires, une barque de villageois sort de nulle part ! Grâce à leur aide, on réussit à sauver notre folle vagabonde. Merci à nos anges gardiens. Cette nuit-la, on dort autour d'un feu et à la belle étoile. 

Au petit matin, on prend la journée ensoleillée pour sécher l'entier de nos affaires. Une fois sèche, la folle vagabonde reprend du service, mais pas pour très longtemps, car la police nous arrête. Le long de cette rivière, on croise pleins de villageois et l’on pense que la rumeur de quatre étrangers sur le fleuve est descendue plus vite que nous. On a appris bien plus tard que les Laotiens n'ont pas le droit de vendre leurs barques à des étrangers. Cela répond à notre mystère du prix de la barque. 

Les garçons négocient avec la police le prix de l'amande. Nous sommes passées de 100 dollars à zéro. Bravo les gars!
Nous continuons à descendre la rivière sur un bateau avec des cochons en direction de Luang Prabang. Dans cette ville, on s'installe quelques jours, histoire de reposer nos bras. 

À partir de ce moment, on voit l'état de Romain se détériorer. Il tombe malade, mais on ne sait pas ce qu'il a. 
C'est après une dizaine de jours et quelques séjours à l'hôpital que les médecins comprennent qu'il ne s'agit pas de la dengue, mais d'une infection. Ce sont les mêmes symptômes, mais les traitements sont différents. 

Nous profitons de ce temps à Luang Prabang pour faire un peu de tourisme. Avec Amélie, nous allons à la rencontre des éléphants. (À cette époque, je n'avais pas le recul nécessaire sur cette triste réalité avec les éléphants).  Je me souviens des rires et de cette naïveté à profiter de cet instant. 

Alors qu'on prend notre repas autour d'un buffet à volonté pour 1 dollar et à ce moment, je croise Julien Tarent, une connaissance de Suisse. Le monde est petit, non ? Nico, Romain et Amélie croisent également un couple de Français rencontré en Inde.

Après quelques jours de repos, Romain se sent mieux pour reprendre la route. La fin de notre visa au Laos approche à grands pas, c'est pourquoi nous passons par la Thaïlande à Vientiane pour rejoindre le Cambodge.

Le voyage permet de s'arrêter, de penser, d'observer.

"Voyager est un perpétuel changement, il se fera physiquement et mentalement."

"La vie est un voyage; je choisis de voyager pour vivre."

Prochaine aventure au Cambodge
Mars 2013

Sur la folle vagabonde

La folle vagabonde