The Madness Trip

LES AVENTURES DE VIVI

India

Les pieds dans la poussière, la tête dans les étoiles !
L’Inde c’est une galaxie à elle toute seule. Ces couleurs, ces odeurs, sa pollution, ces déchets, autant de contraste qui font de l’Inde un endroit unique sur Terre. Alors quand tout n’est que misère et saleté à nos pieds, levons la tête et apprécions la beauté de ce que la pureté du ciel nous offre. 

Je suis partie en Inde accompagnée de mon amoureux de l’époque Fabien. Un voyage qui marque un certain nombre de premières fois. Première fois en Inde, premier voyage en couple, et une aventure qui sonne plutôt comme des vacances. C'est un rêve de partir en Inde et encore plus de le partager main dans la main. Et surtout, aller au cœur d'Auroville, une ville expérimentale. Nous sommes allés en Inde, mais entre Auroville et Goa, ce n'est pas une juste représentation de l'Inde, mais une toute petite partie. 

Auroville est une ville expérimentale située à une dizaine de kilomètres au nord de Pondichéry dans l’État du Tamil Nadu. La Mère, Mirra Alfassa est née en 1878 à Paris et est morte en 1973 à Pondichéry. Elle est connue pour son parcours spirituel avec Sri Aurobindo, ses écrits, et pour être à l’origine du projet d’Auroville. En 1972, la Mère parle du projet en ces termes: « Il doit exister sur Terre un endroit inaliénable, un endroit qui n’appartiendrait à aucune nation, un lieu où tous les êtres de bonne volonté, sincères dans leurs aspirations, pourraient vivre librement comme citoyens du monde… »

Au centre d’Auroville se trouve le Matrimandir (la Maison de la Mère), considéré par Mirra Alfassa comme l’âme du lieu. Le projet prévoit quatre zones (internationale, culturelle, industrielle, résidentielle) aménagées autour du Matrimandir et occupant 25 km2 (actuellement 10 km2 sont réalisés). La ville est censée avoir la forme d’une galaxie spirale une fois sa construction achevée. Conçue par l’architecte français Roger Anger, Auroville est prévue pour accueillir 50 000 habitants. Actuellement, (2019), c’est moins de 3000 habitants. À leur arrivée, les pionniers trouvent un site aride, sans eau. Ils creusent des puits et, pour faciliter le pompage, installent des éoliennes, des réseaux d’évacuation et d’adduction d’eau. Plus de deux millions d’arbres et d’arbustes sont plantés en quatre décennies dans ce lieu qui n’était qu’un désert.

La ville a été inaugurée le 28 février 1968. Une charte en quatre points, exprimant la vision de la ville:
1. Auroville n’appartient à personne en particulier. Elle appartient à toute l’Humanité. Mais pour y séjourner, il faut être le serviteur volontaire de la Conscience Divine.
2. Auroville sera le lieu de l’éducation perpétuelle, du progrès constant, et d’une jeunesse qui ne vieillit point.
3. Auroville veut être le pont entre le passé et l’avenir. Profitant de toutes les découvertes extérieures et intérieures, elle veut hardiment s’élancer vers les réalisations futures.
4. Auroville sera le lieu des recherches matérielles et spirituelles pour donner un corps vivant à une unité humaine concrète.

On reste seulement six jours à Auroville. On se déplace en scooter dans la ville et dans les alentours. Notre activée principale est de rouler, marcher, s'arrêter, boire un verre, manger et recommencer. Dans un contexte de vacances de Noël, la ville est très calme, il y a peu d'activité et surtout quand nous sommes que visiteurs. La ville a un cinéma et ça nous arrive d'y aller pour y passer nos soirées. 

Il nous a fallu attendre quatre jours avant d'avoir l'accès à l'intérieur du Matrimandir. Entre les jours fériés et l'attente pour s'inscrire, ça prend vite du temps, il ne faut pas être pressé au jour près. Mais l'attente en vaut la peine ! L'architecture est folle, un lieu de silence, d'apaisement et de contemplation. 

Après une semaine de visite avec ce même statut, il est difficile d'y voir davantage ou de contribuer, mon conseil est d'aller à Auroville et d'y faire du bénévolat sur quelques mois dans un secteur qui nous plait. Il y aura beaucoup plus de choses à voir, comme la vie en communauté, participer au développement de la ville, être logé chez les habitants et contribuer aux activités et aux soirées. 
On remarque aussi très vite qu'Auroville est un chouette endroit pour nos vieux voisins les Français à la retraite. Il est vrai que la vie est douce et tranquille. Vivre au rythme de ses besoins, se poser dans un café, apprécier la chaleur, faire la sieste, discuter sur une terrasse. 
À réfléchir le moment venu. 😉

Après une semaine, on change de décor, nous voilà partis pour Goa, le Saint-Tropez de l’Inde. Notre avion à des hélices, ce qui me semble bizarre, mais le vol se déroule sans soucis. J'ai toujours fantasmé l'idée de fêter le Nouvel An à Goa ! Voilà chose faite, mais pas comme je l'avais imaginé. 

On arrive sur la plage d’Anjuna, qui regorge de touriste, de déchets et qui est de loin la plus reposante. Il se trouve que Fabien connaît un couple qui vit dans la région, Valeriy et Vika. On se joint à eux pour la soirée du 31 décembre. On commence la soirée par un bon repas tous ensemble pour se disperser sur le reste de la nuit, car on a chacun nos envies pour le Nouvel An. La soirée au Hill Top, est la grande soirée de trans à Goa, les billets sont très chers et la fête est sur trois jours. On met beaucoup de temps à se décider, à cause du prix, mais une fois sur place, on fait la rencontre d'un couple qui nous donne deux billets pour le prix d'un. 
On assure nos moments dodo dans une guest house à quelques minutes du Hill Top. L'ambiance de jour et de nuit est totalement différente. On profite bien de ces deux jours jusqu'à ce que je tombe malade... 

C'est la qu'on reçoit une invitation à rejoindre Valeriy et Vika sur une plage paradisiaque Palm Discoveries à Kancola au sud de Goa. On fait nos affaires et nous voilà en route pour ce petit coin de paradis. Cinq bungalows, quelques personnes, une déconnexion totale!
Sur ces deux semaines, il s'avère que sur cette plage, on passe nos meilleurs moments. J'adore rester à un spot, avec des gens super et passer son temps à manger, boire et discuter. Juste le partage d'être ensemble. 

Tout a une fin, même les endroits paradisiaques. Arrive le moment déchirant de repartir. Merci la Vie pour ces moments magiques!
Direction l’aéroport de Goa pour Chennai. Arrivé à Chennai, on réalise que notre avion de retour en Europe est dans quelques heures… On arrive devant l’enregistrement et là, à notre grande surprise… L’enregistrement est fermé depuis déjà 15 minutes et il est impossible d’enregistrer nos bagages.

Mesdames et Messieurs, aux vainqueurs qui ratent leurs avions sont: Virginie & Fabien

Hey oui ! C'est bien nous, bravo ! Cette sensation sur le moment est terrible, on se sent tellement bête et démuni, alors que notre avion est toujours la, mais impossible de le rejoindre. C’est ainsi qu'on reste un jour de plus en Inde, dans la ville de Chennai pour une dernière journée qui nous rappelle bien à la réalité. 

India, I want to come back one day!
Same same but different 😉 

Sur les traces de Marguerite Duras

Janvier 2019

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